Je découvre le syndrome du « survivant de cet acte» : comme ceux qui ont survécu à une catastrophe (naturelle), à la guerre ou à la Shoah. Le survivant (d’avortement) se sent coupable d’exister et se demande pourquoi il est encore en vie, alors que d’autres ne le sont plus. Les frères et sœurs de l’enfant avorté sont concernés, mais aussi les frères et sœurs d’une fausse-couche ou d’un enfant mort-né. Dans le cas d’avortements, les enfants survivants ont une relation complexe et souvent conflictuelle avec leurs parents, car ils savent au plus profond de leur inconscient que leur mère a avorté.
-le syndrome du survivant d’avortement : les conséquences de profonds conflits et blessures sont liés au fait d’être en vie, alors que d’autres personnes de la famille, du voisinage ou du pays sont morts tragiquement. Il fait partie de la catégorie plus large du survivant de perte de grossesse. Les survivants sont bloqués dans leur devenir, dans leur vocation au sens large, dans leur capacité de se projeter dans l’avenir, dans l’expression de la joie. Ils vivent un état de déprime, manquent de confiance en eux et dans les autres. Ils sont animés par des sentiments de peur, de honte, d’angoisse, d’inquiétude, de doute et de culpabilité. Ils sont souvent dans l’addiction et la négation d’eux-mêmes, dans un consumérisme effréné, pratiquent « du tourisme spirituel » et ils expriment souvent des tendances suicidaires.
–le syndrome post-avortement : est une constellation de signes et de symptôme liés à des conflits engendrés par le fait d’avoir directement ou indirectement contribué au décès d’un enfant à naître ; Il fait partie de la catégorie plus large du syndrome de perte de grosse. Le syndrome est : pleurs incontrôlés, troubles du comportement alimentaire et du sommeil, chagrin intense, dépression, colère, anesthésie émotionnelle, diminution de l’estime de soi, diverses addictions (alcool, tabac, médicaments, etc…), pensées suicidaires, anxiété, crises de panique, cauchemars, symptôme de la date anniversaire, peur d’une nouvelle grossesse, peur des femmes enceintes et des bébés, difficultés relationnelles, avortements à répétition, incapacité à se pardonner et à pardonner.
– les femmes qui ont avorté sont enfermées dans leur secret, leurs sentiments et leurs pensées (les blessures, la torpeur, le piège, la tristesse, la colère, l’abus, la fatigue, la solitude, l’abandon, la peur, le regret, le désespoir et la honte). Derrière le rempart qu’elles se sont fabriqué, elles protègent leur cœur anéanti dont elles ne savent que faire.
-des couples se séparent après la mort d’un enfant. Quelque chose de grave et violent a bouleversé leur intimité, en amenant bien souvent des problèmes de frigidité. Ils peuvent en venir peu à peu, bien des années après, à se reprocher mutuellement cette mort. La femme se mure dans un silence très douloureux. L’idéologie à la mode, disant que l’avortement, contribue à leur libération, les femmes n’ont pas le droit, ni de raisons de se plaindre. Cette souffrance devient en fin de compte trop lourde à porter pour le couple et celui-ci finit par exploser. On ne fait pas de lien entre avortement et séparation de couple, et pourtant…
-avec le temps, elles peuvent avoir le désir d’être enceinte, pour pouvoir remplacer le bébé perdu.