Vidéo   Fabienne   •   

Une obligation de se taire ?

« En exposant ce qu’est réellement l’avortement, sans tabous, sans hypocrisie, la femme pourra faire un choix réel et pourra, en pleine conscience, prendre sa décision et ne pas dire « c’est rien et ça ne sera jamais rien » pour qu’après ça lui pète à la figure !

Cela pourra être mieux vécu et même pourquoi pas évité. Pourquoi pas une femme qui change d’avis ? Comment peut-on ne pas s’émerveiller de ça ? Pourquoi le seul choix possible devrait-il être l’avortement ?
Moi je l’ai plus senti comme une obligation, à aucun moment on ne m’a proposé une autre solution. Ni au planning familial, ni la gynécologue. L’avortement existe et s’il est trop tard, on peut vous envoyer avorter dans un pays étranger. La décision, selon eux, s’impose si des complications sont à prévoir.

J’ai refusé d’admettre qu’elle était partie tant que la date de l’accouchement n’avait pas été atteinte, mais le jour ou l’accouchement aurait du avoir lieu, je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps et à hurler et j’aurais donné 20 ans de ma vie pour avoir, une seule seconde, le bonheur de la tenir dans mes bras. C’est tout ce qui m’est venu à l’esprit ce jour là : une envie irrépressible de la tenir dans mes bras, de tenir mon enfant dans mes bras. Et c’est là que j’ai compris que je ne la porterai jamais.

Le problème est qu’il y a un tabou et qu’on ne absolument pas parler de cette souffrance. On ne parle que de celles qui l’ont bien vécu. J’ai eu l’occasion de parler avec une femme qui était perdue concernant ce choix de l’avortement et elle est malgré tout restée libre de son choix jusqu’au bout. Mais on peut tout de même apporter un éclairage, des réponses aux questions pour éviter qu’elle resurgissent lorsqu’il sera trop tard.




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